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Schizophrénie : Symptômes, causes et traitement

La schizophrénie est un trouble psychiatrique complexe et encore trop souvent mal compris. Il existe beaucoup d’aprioris autour de ce trouble, ainsi que de la stigmatisation et des jugements sévères. Pourtant, peu de personnes savent qu’avec un traitement adapté, les personnes souffrant de la schizophrénie retrouvent tout leur libre arbitre ainsi que qu’une diminution très importante de leur symptômes.

Sans un traitement adapté, néanmoins, c’est un trouble qui est lourd à porter. Affectant la pensée, les émotions et le comportement, elle impacte profondément la vie quotidienne des personnes qui en souffrent. Dans cet article, nous allons définir ce qu’est la schizophrénie, en détailler les symptômes, explorer son évolution historique, puis présenter les traitements disponibles aujourd’hui.

Qu’est-ce que la schizophrénie ?

La schizophrénie est un trouble mental chronique qui touche environ 1 % de la population mondiale. Contrairement à certaines idées reçues, elle ne signifie pas avoir une « double personnalité ». Elle se caractérise plutôt par une perte de contact avec la réalité (psychose), des altérations de la pensée, des troubles émotionnels et des comportements désorganisés.

Ce trouble apparaît généralement entre 16 et 30 ans, avec des variations selon le sexe (les hommes sont souvent atteints plus tôt que les femmes).
La cause exacte de la schizophrénie n’est pas encore totalement élucidée, mais elle implique une interaction complexe entre facteurs génétiques, biologiques, psychologiques et environnementaux.

Symptômes de la schizophrénie

Les symptômes de la schizophrénie se répartissent en trois grandes catégories :

Symptômes positifs (« positifs » signifie ici « ajout de comportements inhabituels ») :

  • Hallucinations : entendre, voir ou ressentir des choses qui n’existent pas.
  • Idées délirantes : croyances fausses et fixes (ex : se croire persécuté).
  • Pensée désorganisée : discours incohérent, sauts d’idées.
  • Comportement moteur anormal : agitation ou mouvements étranges.

Symptômes négatifs (« négatifs » = perte de fonctions normales) :

  • Manque d’expression émotionnelle (visage figé, voix monotone).
  • Retrait social.
  • Difficulté à initier et poursuivre des activités (perte de motivation).
  • Discours pauvre (peu de mots, réponses brèves).

Signes cognitifs

  • Difficultés de concentration.
  • Troubles de la mémoire de travail.
  • Problèmes de prise de décision.

Ces symptômes varient en intensité selon les patients et les périodes (phases aiguës, rémissions).

Chronologie de la découverte et évolution du terme

Emile KRAEPLIN, psychiatre allemand qui a contribué aux recherches sur le trouble

L’histoire du concept de schizophrénie reflète l’évolution de la psychiatrie elle-même :

1893 : Introduction du terme « démence précoce »

Le psychiatre allemand Emil Kraepelin regroupe plusieurs troubles mentaux sous l’appellation de « démence précoce » (Dementia Praecox), en raison de l’apparition précoce des symptômes et du déclin cognitif observé.

1911 : Création du terme « schizophrénie » par Eugen Bleuler

Le psychiatre suisse Eugen Bleuler introduit le terme « schizophrénie », issu du grec schizein (diviser) et phrên (esprit). Bleuler insiste sur le « désassemblage » des fonctions psychiques (pensée, émotions, comportement) plutôt que sur un simple déclin intellectuel.

1950-1970 : Avancées biologiques sur la schizophrénie

Des études montrent que la schizophrénie pourrait être liée à un déséquilibre des neurotransmetteurs, en particulier de la dopamine. C’est la naissance de l’hypothèse dopaminergique.

Années 1980-2000 : Approches multidimensionnelles de la schizophrénie

La recherche met en évidence que la schizophrénie est un trouble complexe impliquant aussi des facteurs génétiques, neurodéveloppementaux et psychosociaux.

Aujourd’hui, la schizophrénie est considérée comme un trouble du neurodéveloppement, avec une expression variable et multifactorielle.

Traitements médicamenteux et thérapeutiques de la schizophrénie

La prise en charge de ce trouble combine généralement traitement médicamenteux et approche thérapeutique :

Médicaments

  • Antipsychotiques de première génération (ex : halopéridol) : efficaces sur les symptômes positifs, mais avec de nombreux effets secondaires.
  • Antipsychotiques de seconde génération (ex : rispéridone, olanzapine) : mieux tolérés, ils agissent sur les symptômes positifs et négatifs.

L’objectif principal est de réduire les crises et stabiliser l’état mental sur le long terme.

Thérapies psychosociales

  • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : aide à mieux gérer les symptômes.
  • Remédiation cognitive : améliore les fonctions cognitives altérées.
  • Thérapies familiales : soutiennent l’entourage du patient.
  • Programmes de réhabilitation psychosociale : facilitent la réinsertion professionnelle et sociale.

Un suivi régulier avec une équipe spécialisée est essentiel pour limiter les rechutes et favoriser l’autonomie.

Conclusion

La schizophrénie est un trouble mental grave, mais avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, les patients peuvent améliorer leur qualité de vie de façon significative. La recherche continue de progresser pour mieux comprendre les causes profondes de la schizophrénie et développer des traitements toujours plus efficaces.
Mieux connaître ce trouble, c’est aussi mieux lutter contre la stigmatisation dont souffrent encore trop de personnes atteintes de schizophrénie.

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